Quelques articles de Monique Pantel
"Matrix" sort aujourd'hui, Keanu Reeves cyberfatigué
France Soir (23 juin 1999)
Notre reporter s'est risqué à interroger la star de "Speed". Hélas ! Reeves, introverti, a bien peu à expliquer. Parcours du combattant
Lundi, jour J de la promotion gigantesque du film-événement, le déjà fameux "Matrix", dont la renommée a traversé l'Atlantique. Depuis midi, les journalistes se bousculent pour poser des questions à Keanu Reeves, la star déchue de "Speed 1", redevenue le chouchou de Hollywood grâce au triomphal accueil américain de cette saga aussi époustouflante qu'effrayante.
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Tim Roth : Le grand méchant
France Soir (1996, de Monique Pantel et Richard Gianorio)
Depuis "Reservoir dogs" et "Pulp Fiction" il joue les voyous. Prochaine partenaire: Madonna.
En quelques années, avec sa tête bizarre, son jeu nerveux et sa diction cockney, Tim Roth, à 33 ans, est devenu l'indispensable second rôle du cinéma américain. Satellite obligatoire de la planète Quentin Tarantino (dans « Reservoir Dogs », « Pulp Fiction » et aussi le prochain, « Four Rooms », avec une certaine Madonna), il est anglais et pas spécialement fìer de l'être.
Né à Londres, cet anti-Hugh Grant par exellence travaille désormais aux Etats-Unis où il habite depuis quatre ans: « Mes débuts ont été difficiles. J'étais au chômage la plupart du temps ou alors je jouais pour rien. Il n'y avait rien pour moi en Angleterre : pas question de travailler dans les films de « tourisme chic » de James Ivory ou de Kenneth Branagh. Alors j'ai commencé à bourlinguer et je me suis installé à Los Angeles. La ville est moche mais au moins les gens sont sympas. »
Punk pur et dur à 15 ans, étudiant des Beaux-Arts assagi à 20, comédien chez Mike Leigh ou Peter Greenaway ensuite, Tim Roth a commencé à vraiment faire parler de lui en jouant Vincent Van Gogh dans « Vincent et Théo », de Robert Altman. Aujourd'hui, on le retrouve dans « Little Odessa », le premier film épatant de James Gray, acclamé à Cannes, à Deauville et à Venise où il a recu le Lion d'argent ainsi qu'un Prix d'interprétation pour Vanessa Redgrave, qui joue sa mère agonisante. Dans ce polar d'atmosphère, Tim Roth est un tueur plongé en pleine tragédie familiale. Encore un de ces rôles de mauvais garçon qu'il affectionne tout particulièrement.
« Au cinéma, les films qui se terminent bien me rasent. Les formules à bonheur et les clichés dégoulinants de gentillesse, ce n'est malheureusement pas la vie. Jouer les méchants m'enchante : si on me colle une étiquette, tant mieux, je l'aurai bien cherché. » Dans la vie, pourtant, Tim Roth n'a d'un loubard que l'allure (tatouages, cuir et cheveux gras). Marié, un enfant, cet Anglais plus paisible qu'il n'y parait n'a qu'une ambition, celle de vieillir comme Harvey Keitel: « Méchant ? Moi ? Enfant, j'étais celui qu'on battait à la récréation... »
Michèle Morgan : "Il m'a donné mon plus beau rôle"
France Soir (01 novembre 1996)
Avec «
Le Quai des brumes» et sa célèbre réplique «
t'as de beaux yeux tu sais», Carné en a fait une star. Michèle Morgan est triste.
«
Je n'oublierai jamais Carné», dit-elle. Elle était toute jeune et presque inconnue quand Marcel Carné, grand découvreur de talents découvrit
celui de Simone Roussel (vrai nom de notre Michèle). Petite orpheline noyée sous la pluie et sous le chagrin dans «
Le Quai des brumes», elle prit son
grand départ vers le pays des stars.
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Sophie Marceau : Les vingt ans de la star-enfant
France Soir (15 décembre 1986)
C'est l'année du choix de Sophie. Sur sa table de nuit s'entassent des piles de scénarios. Les metteurs en scène français la veulent tous dans leurs films.
Révélée par «La Boum» à l'âge tendre de treize ans et demi, Sophie Marceau a franchi cette année le cap séparant l'adolescence de la jeunesse. Elle a eu vingt ans le 17 novembre. Avec son dernier film, «Descente aux enfers», elle a prouvé somptueusement que la Bouboule s'était transformée en vraie jeune femme avec encore de tendres enfantillages. En somme, elle a quitté le jean pour les robes sophistiquées. La chrysalide est devenue papillon. Maintenant, c'est le moment dangereux du choix. «J'ai tant de possibilités de films que j'en ai le vertige. Ça m'empêche de dormir la nuit.» Star d'aujourd'hui avec sa beauté toute fraîche et son innocence pimentée d'une bonne expérience de la vie, ayant déjà six films à son palmarès, Sophie Marceau a un grand rêve qui sera bientôt réalisé : elle jouera Jeanne d'Arc dans le film du même nom que Zulawski mettra en scène. Il faut convaincre les financiers qui ont peur des films sortant de l'ordinaire. Mais c'est justement ceux-là qui font sortir les gens de chez eux et leur font oublier leur télé. Vingt ans et déjà philosophe. Bravo Sophie Marceau !
Coluche : Pour cacher son coeur, il étalait son humour acide
France Soir (20 juin 1986)
Michel Colucci dit Coluche s'abritait derrière un étendard. Il étalait
son insolence, son agressivité, son décapant humour pour cacher son coeur.
Comme s'il en avait eu honte. Il était tendre et sensible.
Sa maison sur le parc Montsouris était pleine d'amis. Il se baladait parmi
ses copains et ses flippers (il en avait un grand assortiment) et disait
toujours quelque chose de drôle. Quelquefois son sens de l'humour vous
cueillait en plein estomac.
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Isabelle Huppert ne veut plus mourir au cinema
France Soir (11 mars 1981)
Ses prochains rôles seront plus légers. Elle n'est pas la vingt-deuxième «Dame aux camélias», mais la première Alphonsine Plessis. Le film de Bolognini raconte la véritable histoire de celle qui inspira Alexandra Dumas fils.
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Perceval le Gallois : Le Moyen Âge a inspiré à Rohmer son film le plus distrayant
France Soir (14 février 1979)
Metteur en scène méticuleux, érudit, inspiré, Eric Rohmer ne ressemble pas à l'idée que l'on pourrait se faire de lui à travers ses films. Le réalisateur de « Perceval le Gallois », qui sort le 7 février, et qui est directement inspiré du roman courtois de Chrétien de Troyes, est un homme qui parle avec une volubilité passionnée.
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Dominique Sanda dans Damnation alley (Les survivants de la fin du monde)
France Soir (16 juin 1978)
Mon père a dit : "C'est le premier film de Dominique qu'on peut voir!"
Nous n'avons pas les mêmes goûts ! Mais pour moi [Dominique Sanda]
ce film américain était une expérience. Pour une fois, je jouais
dans un film pour tous les publics. C'est la première fois,
effectivement, que mon fils, qui a six ans, peut me voir au cinéma.
Isabelle Huppert : "Violette m'a fascinée"
France Soir (19 mai 1978)
L'air de rien sous ses taches de rousseur, avec son visage qui ressemble à des milliers d'autres, sans signe particulier pour la détacher des bataillons de filles sortant à 18h du métro.
Pourtant, Isabelle Huppert fait partie des jeunes comédiennes françaises qui comptent. Son film, «Violette», de Chabrol est présenté ce samedi à Cannes avant de sortir le 24 dans toute la France.
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D'un anniversaire, "Cadet Rousselle" a su faire une grande fête
France Soir (15 juin 1973)
Grand et beau comme un dieu nordique, possédant cette aura de sexualité qui
transforme tout ce qu'il chante en cri d'amour, J. Hallyday a fêté ses
trente ans sur la scène de "Cadet Rousselle".
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Barbara : "Avec la tête que j'ai, personne ne me proposait de rôle au cinéma"
France Soir (28 janvier 1972)
Au début de l'année dernière, Jacques Brel téléphone à Barbara : « Viens déjeuner ». Elle y alla tout de suite car elle fait toujours tout ce qu'il lui dit. En plein repas, en la regardant dans les yeux, Brel déclara : « On va faire un film ensemble. Je le mettrai en scène et je le jouerai avec toi. »
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Barbara : "Je reviens au tour de chant parce que le public m'envoûte"
France Soir (22 septembre 1970)
Barbara. Un mélange noir et blanc. Noir des cheveux, des yeux, la robe longue. Blanc de la peau, des dents. Un mélange compliqué. Un cocktail de bonheur et d'angoisse. Son dernier tour de chant à Paris est déjà du passé.
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